Des Statistiques alarmantes

Une étude de la CCI de Paris montre que plus de 30 000 entreprises saines ferment chaque année faute de repreneur !

En Ile-de-France, 139 000 entreprises employant au moins un salarié ont à leur tête un dirigeant âgé de 55 ans ou plus, qui sera donc concerné par la transmission ou la cession de son entreprise à moyen ou long terme. Faute de trouver un repreneur, ces entreprises pourraient disparaître or 807 000 salariés travaillent pour elles. Dans les dix prochaines années, ce sont donc 80 700 emplois en moyenne qui sont potentiellement menacés de disparaître chaque année si ces entreprises ne sont pas reprises. A cela s’ajoutent 279 000 entreprises sans salarié, elles aussi concernées par la cessation d’activité de leur dirigeant d’ici dix ans. Afin de permettre à ces entreprises de poursuivre leurs activités et pour sauvegarder ces emplois, de nombreux dispositifs d’aide et de mise en relation entre dirigeants-cédants et repreneurs potentiels ont été créés.

1 entreprise sur 3 est dirigée par un gérant de plus de 55 ans

Près d’une entreprise francilienne sur trois (28,9 %), y compris les entreprises n’ayant pas de salarié, est dirigée par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus. 413000 entreprises de moins de 50 salariés sont ou seront concernées à moyen ou long terme par la problématique du changement de dirigeant. Un tiers (32,3 %) de ces entreprises emploient un ou plusieurs salariés, les petites structures étant les plus nombreuses : 27,2 % d’entre elles emploient 1 à 9 salariés et 5,1 % entre 10 et 49 salariés. Faute de repreneur, ce sont donc environ 80 700 salariés en moyenne qui se trouveraient chaque année menacées par la disparition de leur entreprise.

80 700 salariés chaque année menacées de perdre leur emploi

A ces conséquences sur l’emploi s’ajoute la perte de savoir-faire liée au départ de dirigeants expérimentés. 279000 entrepreneurs indépendants sans salarié atteindront l’âge de la retraite d’ici dix ans ; parmi ces derniers se trouve également un nombre désormais important de micro-entrepreneurs qui ne seront pas concernés par la transmission, ces entreprises n’étant pas cessibles.

La cessation d’activité du dirigeant ne constitue pas la cause unique de cession des entreprises : en Ile-de-France le départ en retraite ou son anticipation est à l’origine de 60 % des transmissions d’entreprises. Si le dirigeant entame un processus de transmission à une date proche de son départ en retraite, il s’expose à plus de difficultés, la transmission devant se faire rapidement. En effet, la cession d’une entreprise est un processus complexe et généralement long, qui doit se préparer bien en amont.

La cession d’une entreprise est un processus complexe et long

Le commerce constitue une problématique à part :

  • il existe plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, cette tendance s’accentue au fil des ans, les jeunes entrepreneurs préférant se tourner vers la création d’un e-commerce plutôt que vers la reprise d’un commerce avec une boutique.

  • ce qui motive l’achat d’un commerce n’est pas forcément l’entreprise en elle-même (le fond), mais plus souvent l’emplacement de la boutique (les murs ou le bail).

LA MAJORITE DES ENTREPRISES A TRANSMETTRE SONT DES ENTREPRISES DE SERVICES

D’un point de vue sectoriel, la répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années est proche de celle de l’ensemble des entreprises : les entreprises de services sont plus nombreuses (71,1%), viennent ensuite les commerces (14,8 %), la construction (9,8 %) et enfin l’industrie (4,2 %).


Il existe des disparités entre les secteurs d’activité : parmi les entreprises industrielles transmissibles à court ou moyen terme, 59,4 % n’emploient aucun salarié ; cette proportion est bien plus élevée pour les services (70,7 %).


LES PETITES ENTREPRISES PROPORTIONNELLEMENT MOINS CONCERNÉES PAR LA TRANSMISSION

Il existe une corrélation entre la taille de l’entreprise et l’âge du dirigeant ; ainsi, plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus est forte.

Comme il existe également de grandes disparités sectorielles, d’importants écarts apparaissent quand les variables « secteurs d’activité » et « nombre de salariés » se combinent : 50,2 % des entreprises industrielles franciliennes ayant entre 10 et 49 salariés seront à transmettre à court ou moyen terme, tandis que ce sera le cas pour seulement 21,2 % pour les commerces n’ayant aucun salarié.

Les entreprises de moins de 50 salariés ayant à leur tête un dirigeant âgé d’au moins 55 ans emploient quelque 807 040 personnes ; en prenant l’hypothèse d’un départ en retraite du dirigeant à l’âge de 65 ans, chaque année 80 700 emplois sont donc potentiellement menacés de disparaitre si ces entreprises ne sont pas reprises. La majorité de ces salariés travaillent dans des entreprises de services - 504 300, soit 62,5 % des emplois concernés -, 165 400 emplois salariés concernés se trouvent dans les commerces, 95 930 dans les entreprises du secteur de la construction et enfin 41 440 au sein d’entreprises industrielles.

CÉDANTS ET REPRENEURS : DES PROFILS-TYPES BIEN DIFFÉRENTS

Le réseau Transentreprise Ile-de-France, animé par la CCI Paris Ile-de-France, dispose de nombreuses informations, aussi bien quantitatives que qualitatives, permettant d’apprécier la situation du marché de la cession et de la reprise d'entreprises en Ile-de-France. L’ensemble de ces données permet de dresser un profil-type de l’entrepreneur cédant ou du repreneur.

La majorité des cédants sont des personnes en âge de préparer ou prendre leur retraite : 50 % ont 60 ans ou plus. 58 % des cessions sont motivées par la retraite du chef d’entreprise.

INADÉQUATION ENTRE LA RÉALITE DU MARCHÉ ET LES SOUHAITS DES REPRENEURS

L’étude des données du marché ouvert de la transmission / reprise montre une forte inadéquation entre les souhaits des repreneurs et la réalité des offres d’entreprises à reprendre.

La plupart des repreneurs visent une entreprise ayant au minimum 10 salariés et réalisant plus d’1 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, mais les entreprises ayant de telles caractéristiques représentent moins de 10 % des offres disponibles sur le marché ouvert.

Auteur : Yves BURFIN

Novembre 2022 Lien source

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